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San Pedro de Atacama (Chili) - Mendoza (Argentine)

L'arrivée à San Pedro de Atacama était jouissive. La désolation du désert derrière nous, l'abondance d'une petite ville en point de mire. Arbres, fruits, odeurs, terrasses de café, vins, fromages, tout est vertige. Confort à tous les étages, l’impression d’avoir changé de planète. Alors lorsqu'on retrouve nos amis Marie et Aurel, c’est over génial. Marie a profité de la petite semaine passée ensemble pour faire une aquarelle de nous quatre avec les Geysers del Tatio en arrière-plan. Un joli cadeau que l’on met en tête de post. Et pour ce billet, Claire et moi avons décidé d'emprunter la forme dialoguée. Une publication totalement bicéphale.

Chapeau

Julien : " Dis Claire, c'est quoi cette fumée ?

Claire : - Ce sont les geysers del Tatio, un phénomène dû à l'infiltration d'eau en profondeur. L'eau est chauffée par sa rencontre avec une roche, elle-même chauffée par le magma. Ensuite, cette eau jaillit par l'effet de convection. Voilà comment se forment les geysers, j'en sais des choses, hein !

J : - Ben putain. Même Jamy ne ferait pas mieux !

C : - Merci mais je te rappelle que C'est pas sorcier, c'est fini.

J : - Ouais ben Questions pour un champion aussi.

C : - La Cuisine des Mousquetaires aussi.

J : - Chabada aussi, tu sais, avec Daniela Lumbroso. Mais on s’en fout.

C : - En parlant de super-héros de la trempe de Julien Lepers ou de Maïté, j'ai vu Indiana Jones en train d'explorer la Valle de la Luna.

J : - BG l'explorateur.

C : - Pas faux.

J : - D'ailleurs, c'est lui qui nous a pris en photo ci-dessous.

C : - On a ri comme des petits fous ! "

C : " La semaine au bord du désert d'Atacama avec Marie et Aurel, c'était vraiment magique."

J : - À fond.

C : - Les Geysers del Tatio, c’était fou comme endroit.

J : - La vallée de la Lune, c’était pas mal non plus.

C : - Hijo de la Luna va.

J : - Eh oh, pas d’insulte s’il te plaît.

J : « Quand on pense qu’Alpha du Centaure est situé à 4,3 années-lumière du système solaire soit 270 000 fois la distance entre la Terre et le Soleil et qu'il constitue l'ensemble stellaire et planétaire le plus proche du notre, alors on se dit, avec une lucidité toute pascalienne : "le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie".

C : - Tu veux faire le beau gosse avec ton discours d’astronome ? Ce n’est pas parce que t’es allé à la soirée « observation des étoiles » que tu vas séduire en faisant le scientifique romantique. Ça ne marche pas du tout.

J : - Ok ok, je m’éclipse.

C : - Bidon, ton humour.

J : - D’ailleurs tu sais que Lova Moor disait « T’as du bide, t’es bidon. »

C : - C’est très intéressant ce que tu dis, passionnant même. T’as de belles références…

J : - Merci, c’est vrai que les réflexions de Lova Moor m’ont toujours inspiré.

C : - Bon, on peut arrêter cette discussion stp."

C : « C’était dur de quitter les copains après ces quelques jours de détente.

J : - Oui, grave, j’ai même couru après leur bus… Mais n'empêche, on était contents de chevaucher de nouveau Durga et Bombers et de partir à la découverte de l’Argentine."

C : "Oh la bonne surprise quand on a trouvé des tables de pique-nique pour notre déj thon-avocat. La folie.

J : - C’est sûr, la Bolivie, les déj dans la caillasse et le vent, tout ça, c’est derrière nous.

C : - Et puis ici on peut camper tout le temps, il fait doux, on trouve facilement des super spots.

J : - Superbe lac, très belle lumière et sacs plastiques dans tous les sens. Les boules.

C : - Oui, dommage que certains sites magnifiques soient si mal entretenus. »

J : « C’était dingue cette roche rouge à Las Conchas.

C : - Tu te souviens, on avait croisé un Allemand avec les deux pneus crevés.

J : - Ah oui, le pauvre, même que je lui ai dit droit dans les yeux : « Le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont des pneus Schwalbe Marathon Plus et ceux qui crèvent. Toi, tu crèves. »

C : - Euuh, en rêve peut-être. Tu lui as juste dit « suerte », alors, s’il te plaît, arrête de te prendre pour Clint Eastwood dans Le Bon, la Brute et le Truand."

C : « Aahh l’asado, soit le barbecue argentin, nom commun 100 % intégré à notre vocabulaire depuis que nous sommes en Argentine.

J : - Les quatre motards rencontrés à Cafayate nous ont mis une claque avec leur barbaque ! Entre les côtelettes, le filet de boeuf, la panse, les boudins noirs, ça faisait facile un kilo de viande par personne, ils envoyaient grave du gras.

C : - Nous on était au régime avec notre pauvre lomo d'à peine 500 grammes.

J : - C'est d'ailleurs pour ça qu'ils nous ont offert de la viande… »

J : « Pis le vin rouge ! Depuis le temps ! Enfin un pays avec du bon pinard.

C : - Toutes ces bodegas en sillonnant la cordillère, ça donne la tête qui tourne ! »

C : « N’oublions pas nos racines ! Dans le fond, rien de mieux qu'une bonne bière belge brassée sur place !

J : - Trop bonne en plus, très proche de la Triple Westmalle, bonheur.

C : - Le tout dans une superbe maison d'hôtes avec un accueil aux petits oignons d’Alain et Anne, un couple belge installé depuis 10 ans à la Vaca Tranquila, « La vache tranquille ».

J : - Et puis l’asado que l’on s’est préparé le soir, miam, miam, une boucherie.

C : - La bidoche, la bière, le vin, t’as pas l’impression qu’on était un peu en manque là-haut au Pérou et en Bolivie ? »

J : « C'est qui le plus fort ? Le vélo ou le cheval ?

C : - En tout cas, il a l'air bien campé sur ses sabots, là, au milieu de la mythique Ruta 40.

J : - Pas peur, quand je suis sur Bombers, rien ne peut m’arrêter.

C : - Ouais ouais, tu ne faisais pas le malin sur le moment. »

J : « Tu trouves que j'ai l'air d'un Tanguy ?

C : - Bah, c'est surtout que tu parais un peu grand entre Joque et Francisca, notre famille argentine d'un soir ! »

J : « J’ai soif.

C : - Viens, je t'emmène à la bodega Trapiche, on va s’envoyer quelques verres. Tu verras, rapidement, on aura l’impression de marcher sur des tonneaux. »

C : « Et comment vous faites pour laver vos affaires ? » On nous a posé pas mal de fois cette question un peu bizarre.

J : - Pour le coup, la meilleure laverie de notre voyage c’était à Mendoza avec monsieur Hugo.

C : - Oui c’était sympa de le recroiser à vélo avec ses fils.

J : - Ouais, grave, c’était propre.

C : - Pfff, c’est pas drôle.

J : - Ouais c’est vrai, je suis lessivé.

C : - Arrête. S’il te plaît. Tu te fais du mal. »

J : « Et voilà, nous quittons l'Argentine pour le Chili, on va voir l'océan, ça fait longtemps.

C : - Oouui mais va falloir encore grimper la cordillère…

J : - Dernière fois, promis, juré, partez.

C : - Mais on reviendra bientôt en Argentine. On finit notre voyage à Buenos Aires où l’on prendra notre vol retour direction Bruxelles, arrrrrghhhh !

J : - Allez viens, on va boire un petit Malbec pour oublier tout ça. »


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