Kovalam // Thanjavur (Tamil Nadu) - Inde
- Les socquettes légères
- 5 janv. 2016
- 3 min de lecture
Est-ce que vous aimez Justin Bieber ? Nous non plus. On l'a rencontré en train de faire du quad sur une plage abandonnée, coquillages et crustacés, près de Rameswaram, face au Sri Lanka. Il a anéanti le plaisir qu'on avait d'être là.

Après quelques jours de repos et de Kelly Slater à Varkala, nous avons mis nos socquettes jusqu'à Kovalam un peu plus au sud. On y a découvert "la pêche sur plage". "Quoi qui dit lui" s'exclamerait Franck Ribéry. Un bateau part de la plage, le filet de pêche à son bord est jeté à l'eau en formant un immense arc de cercle puis l'embarcation revient sur cette même plage. Les pêcheurs tirent ensuite l'immense filet jusqu'à eux. On y voit toutes les générations à l'ouvrage, s'encourageant à travers des chants, dans la lumière du matin, c'est beau.

Pendant ce temps-là, deux Homo rabatus lisent leur journal en attendant leurs premières proies. Un Homo rabatus ou "rabatteur" est un mec du genre humain capable de vendre du rêve à un Homo sapiens n'ayant pas un appareil critique très fourni. L'oeil exercé, il repère de loin. Véloce et coriace, il s'accroche aisément à tout ce qui bouge. Le verbe flexible, il peut aligner trois mots dans une trentaine de langues - après il s'épuise (heureusement). Son objectif : que vous lui donniez votre confiance et votre reconnaissance car il vous a permis d'avoir une tourista de compétition, une chemise 100 % nylon qui fait ruisseler la peau ou une chambre avec cafards et sans lit.

Nous sommes descendus jusqu'au cap Comorin à l'extrême sud de l'Inde en traversant de jolies rizières. Nous y avons croisé le premier cyclo-randonneur de notre voyage, en fait une cyclo-randonneuse indienne vivant en Australie ayant parcouru 3000 km en 2 mois et demi, depuis la région du Cachemire, située à l'extrême nord du pays...

Nous avons ensuite pris un train pour passer Noël à Rameswaram car nous sommes des feignasses. Vous avez vu comme on va vite. Vous avez vu notre pouvoir d'ubiquité. Vous avez vu le mec en train de se curer le nez.

À Rameswaram, deuxième ville sainte d'Inde après Varanasi (Bénarès), les dévots sont partout. Accueil sympathique de tous les Shivaistes et Vishnouites même s'ils pourraient se mettre en maillot de bain pour se baigner merde !
N.d.a. : la phrase précédente a été écrite par Moundir, aventurier de l'amour et fin connaisseur des traditions indiennes.

À quelques kilomètres de là, une route, bordée de chaque côté par des plages désertes et la mer, nous emmène jusqu'à Dhanushkodi, un petit village quasi abandonné. Quelques pêcheurs y ont élevé leurs cabanes de feuilles de palmiers tressées. Ci-dessous, un homme est en train de s'interroger sur l'expansion de l'Univers.

Là, un bus a décidé d'emprunter une voie maritime pour aller d'un point A à un point B. Normal, normaux, bicylette, vélo. La route étant en travaux, les Indiens ont trouvé cette solution pour transporter habitants et marchandises...

Un ptit clin d'oeil de la mer du Bengale saisi sur le vif par la photographe des Socquettes légères, Claire Chevalier. Well done !

Nous sommes dans le Tamil Nadu, région des grands temples dravidiens, voici quelques photos de temples (Rameswaram, Thanjavur) et de fidèles.




Juliette, Laure et Jean nous ont rejoints le 28 décembre pour continuer la route ensemble car nous "sommes jeunes et larges d'épaules" dit Bernard Lavilliers. Amoureux des superlatifs en tout genre, nous resterons pondérés cette fois en disant que nous sommes hypra contents.
L'équipée sauvage vous enverra des news très prochainement depuis Mahabalipuram (vas-y répète un peu pour voir), car il semblerait que là-bas l'accès à l'Internet mondial soit plus aisé : "Et la connexion fut".
Meilleurs voeux à tout le monde !
